Défausser au Rami, c’est se défaire d’une carte dont on n’a pas besoin. Cependant, si quelquefois la défausse semble être facile, dans d’autres cas, elle devient l’une des facettes les plus ardues du Rami. Ainsi, plusieurs facteurs peuvent entrer en compte :
Votre jeu
Le facteur le plus naturel pour une défausse est le jeu du joueur. Le plus naturel, c’est aussi de se défaire d’une carte inutile, laquelle ne se prête à aucune combinaison avec une autre carte de votre jeu. Il est aussi possible que la défausse vient du fait que cette carte n’est plus nécessaire, car une autre combinaison a été réalisée autrement.
Par exemple : vous avez en main le 10 de Pique, le 9 de Pique et le 10 de Cœur, espérant ainsi un brelan de 10 ou une suite de Pique avec le Valet ou le 8. Si le 10 de Carreau est arrivé, la défausse naturelle est le 9 de Pique devenu inutile.
Votre adversaire de droite
Pour gagner, il vous faut non seulement réaliser des combinaisons avec vos 13 cartes, mais aussi les accomplir avant tout le monde. S’il vous est impossible d’intervenir sur le jeu de vos autres adversaires, vous pouvez cependant agir sur celui de votre adversaire de droite, car il est le seul permis de ramasser vos défausses. Pour cela, il ne faut pas lui donner les cartes dont il a besoin pour réaliser une combinaison. Mais comment savoir ? Il suffit de suivre ses antécédents.
Si par exemple, il a ramassé un 3 de Pique deux tours auparavant, ne lui donnez plus votre 3 de Carreau. Gardez-le et ne le défaussez pas sauf dans des cas extrêmes. Et même dans ces cas-là, vous pouvez facilement le regretter.
Vous pouvez aussi suivre les cartes qu’il a défaussées. Si, par exemple, vous voyez des 7 parmi ses précédentes défausses, n’ayez pas peur de lui donner un autre 7. De la même manière, si vous voyez des 7 éparpillés sur la table, il faut comprendre qu’il lui est difficile d’en utiliser en tant que brelan. Attention toutefois, car dans une partie de Rami, on utilise au moins 2 jeux de 52 cartes. Il existe ainsi huit 7 dans la partie.
La défausse forcée
Il arrive que dans certains cas, vous soyez forcé à défausser une carte utile, si vous n’avez vraiment pas le choix. Revenons par exemple sur le cas du premier point de ce document : le 10 et le 9 de Pique et le 10 de Cœur. Supposons qu’après une combinaison réussie, votre choix de défausse soit posé, et elle se trouve parmi ces 3 cartes. Le choix va se décider alors sur les cartes que vous voyez sur la table (combinaisons des adversaires et défausses). Si vous voyez plus de 10 que de 8 ou de Valets de Pique, défaussez votre 10 de Cœur. Si c’est l’inverse, débarrassez-vous de votre 9 de Pique.