L’édito précédent nous en a appris un peu plus sur les attitudes et les réflexes à adopter pour mieux savoir appréhender quand et comment poser son jeu. Il en résulte qu’un joueur de Rami doit savoir gérer du temps, ses prises de risques et savoir ce contrôler. Voyons aujourd’hui au travers de l’exemple d’une situation mal engagée, une main défavorable, quelles attitudes devez vous adopter pour bien réussir vos parties et quels réflexes avoir pour toujours faire les bons choix. Votre main est composée de 3 mauvaises cartes : une petite (un 2 ou un 3) et deux grosses formant à elles deux un début de séquence (2 Rois ou Valet et 10 de trèfle). Il faudra dans ce cas choisir entre garder les deux grosses cartes en main avec l’espoir de tirer rapidement une carte qui permettrai la formation d’un brelan ou d’une suite, ou choisir de défausser ces 2 grosses cartes afin de limiter le plus possible ses pertes au cas ou un joueur ferai Rami avant vous.
Par exemple, s’il vous reste en main un Trois et deux Valets, posez le Trois dès que vous en avez la possibilité. Avec deux cartes en main vous limitez les risques de perte, si vous craignez qu’un autre joueur ne termine le coup avant que vous ayez le temps de rejouer. Si ce cas de figure ce produit, vous ne perdez que 20 points (pour deux Valets) . Tandis que vous perdez plus de 20 points, peut être 30 (les deux Valet plus la carte tirée) en préférant défausser son trois pour prendre une carte défaussée par le joueur précédent ou en tirer une au talon.
D’un autre côté si vous avait le sentiment (ou l’intuition) que la partie va durer plus longtemps et si vous évaluez que le coup est jouable, vous pouvez avec ces mêmes cartes poser votre Trois sur la table, le défausser pour prendre soit la carte défaussé d’un adversaire soit tirer une carte supérieur au talon pour former le brelan de Valet espéré.
Nous vous conseillons donc dans ce cas de figure ci de conserver vos trois cartes, vous aurait beaucoup plus de chances de ramasser les tours suivants le troisième Valet nécessaire pour le brelan.
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Jeu d’intelligence et de stratégie, le rami nécessite en réalité des tactiques bien rodées impliquant des principes qui peuvent, de prime abord, se révéler bien simples mais qui en pratique s’avèrent beaucoup plus difficiles à appréhender pour les joueurs débutants. Et pourtant, une fois bien intégrés, ces principes de base vous permettront d’assurer sans trop de peine vos parties de rami et pourquoi pas de gagner plus souvent.
L’essentiel des principes à intégrer pour gagner au rami:
Le rami, un jeu de logique
Avant de voir en détail les principales stratégies de jeu pour gagner fréquemment au rami, il convient de rappeler ici quelques principes de base concernant ce jeu de cartes et qui pourraient éclairer encore davantage les débutants sur la logique du jeu. Ainsi, il faut bien souligner que le rami est un jeu qui se distingue généralement des jeux de cartes dits de hasard comme le poker de par même son principe de base. En effet, contrairement à ces jeux, le rami ne peut faire par exemple l’objet de la tactique du « bluff » qui consiste en fait à induire en erreur son adversaire de jeu par un comportement délibérément provocateur (on fait une grosse mise pour que l’autre croit que l’on détient les bonnes cartes et donc abandonne) qui tend à vouloir faire croire ce qui n’est pas. La raison de cette impossibilité du bluff au rami est toute simple : seules les cartes rejetées doivent être prises en compte dans la logique du jeu, par conséquent avec un peu de vigilance et de logique, l’adversaire pourra déduire de son vis-à-vis la valeur de la combinaison entre ses mains ou celle qu’il entend réaliser en observant ses défausses au cours de la partie. C’est la raison pour laquelle les professionnels préfèrent catégoriser le rami dans la classe des « skillgame » : un jeu empirique et de logique.
Les meilleures tactiques de jeu pour gagner au rami:
Tirer ses cartes le moins possible dans la défausse de son adversaire
La stratégie de jeu pour gagner au rami n’implique en réalité que quatre constantes essentielles. La première implique de tout bon joueur de préférer plutôt piocher dans la pile de jeu de cartes plutôt que d’aller tirer dans la défausse des cartes dont son adversaire n’avait plus rationnellement besoin. La raison en est toute simple : en effet, si vous tirez vos cartes dans le jeu, vous risquez d’être plus nocif pour votre adversaire, en ce sens qu’il est fort probable que vous piochiez une carte qui lui aurait été nécessaire pour constituer ses combinaisons, alors que si vous optez pour la défausse (les cartes rejetées par l’adversaire), vous aurez peu de chance de lui nuire puisque vous ne faites alors que récupérer des cartes qui lui étaient déjà inutiles.
Jongler avec les cartes maîtresses
La seconde constante de la stratégie est ce que l’on appelle dans le jargon le choix de jongler avec les « cartes maîtresses ». En effet, si le principe au rami, c’est de jeter ses cartes pour en récupérer d’autres dans la défausse ou dans le jeu pour trouver la meilleure combinaison, il ne faut pas non plus jeter n’importe quelle carte au cours de la partie, ni récupérer n’importe laquelle non plus. Ainsi, avant de vous décider à défausser, il faudra bien observer le comportement de jeu de votre vis-à-vis et voir de près pourquoi est-ce qu’il a jeté telle ou telle carte. Ceci afin qu’il ne puisse pas par la suite se servir de votre défausse pour réaliser une combinaison ou encore afin que vous n’ayez pas la mauvaise idée de jeter pour rien une carte qui aurait pu vous servir par la suite. Quoiqu’il en soit, lors de vos pioches, préférez toujours les cartes de valeur intermédiaires plutôt que les cartes trop importantes comme l’as. En effet, d’un point de vue tactique, les cartes intermédiaires (5,6,7,8) vous permettront plus facilement de réaliser une combinaison dès que l’occasion se présentera en votre faveur ou alors vous offriront une voie de sortie moins onéreuse si jamais vous êtes sur le point de perdre. La règle du meilleur des stratèges veut en fait que le 7 soit la meilleure des pioches. En effet, ce chiffre vous permettra par exemple de réaliser tour à tour un set, un carré, un brelan, ou encore une suite sitôt que vous êtes en possession d’un 8 et 9, d’un 6 et 8 ou encore d’un 5 et 6.
Observer la défausse des adversaires
Côté vigilance, guettez bien si votre adversaire jette dès le départ de la partie des cartes valeureuses, cela signifiera tout simplement qu’il cherche en réalité à obtenir une combinaison. Inversement, s’il défausse des grosses pointures quelques temps après le début de la partie, c’est que votre fin est proche. Par contre, s’il défausse au milieu du tournoi des cartes de valeur moyennes, alors vous avez encore vos chances. Enfin, et pour terminer, pour gagner au rami, le véritable secret c’est l’enchaînement des parties qui vous apprendront les bons réflexes: rien de mieux que l’entraînement comme on dit.